LA COALITION
NATIONALE DE LUTTE CONTRE
LA VIE CHERE,
LA
CORRUPTION, LA FRAUDE, L’IMPUNITE ET POUR LES LIBERTES (CCVC)
(CGT-B – CNTB – CSB – FO/UNSL – ONSL – USTB- SAIB –
SATB - SAMAE - SATEB –- SBM - SNEAB – SNESS – SYNATEB – SYNATIC – SYNTAS –
SYNTRAPOST – SYNAPAGER – SYNATIPB – SYNATRAD – SYSFMAB – SYNATEL – UGMB / ACAT
– BURKINA – AECC – AJB – AS/KEBAYINA /FB – CODDE – LDLP – LIDEJEL – MBDHP –
MBEJUS – ODJ – REN-LAC – SOCIAL/ALERT – UGEB)
MESSAGE A L’OCCASION DE
LA JOURNEE NATIONALE
DE PROTESTATION DU 26
MAI 2012
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Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la
CCVC ;
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Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
La Coordination
nationale de la CCVC salue votre forte mobilisation de ce jour 26 mai
2012 !
Nous voilà à
nouveau debout, toujours déterminés et mobilisés, sur l’ensemble du territoire
national, pour dire non aux hausses intempestives
et anarchiques des prix et exiger du Gouvernement une prise de mesures
urgentes et vigoureuses, afin de réduire significativement le coût de la vie.
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Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la
CCVC ;
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Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
Quatre années après
les émeutes ouvertes de la faim de février 2008, qui ont violemment rappelé au
pouvoir de la IV° République la question de la vie chère comme préoccupation
cruciale du peuple burkinabè, le bilan des promesses faites et des mesures
prises depuis lors, ainsi que la récente décision d’augmentation des prix des
hydrocarbures par le Gouvernement TIAO, témoignent à quel point nos gouvernants
manquent de volonté pour trouver une solution au renchérissement continu et
exponentiel du coût de la vie.
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Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la
CCVC ;
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Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
S’agissant de la situation présente, voilà une année que le gouvernement de Monsieur Luc Adolphe TIAO a pris fonction dans un contexte de crise ouverte de grande ampleur au Burkina Faso. En son temps, d’importantes décisions avaient été prises par le gouvernement, tendant à baisser la tension sociale et créer les conditions d’un dialogue social constructif : annulation de la TDC, liquidation des arriérés d’avancements de 2009 et antérieurs, suspension de la notation contestée des agents de la fonction publique, réduction de l’IUTS, règlement de dossiers sociaux, levée de la police spéciale des universités, suspension des pénalités des factures d’électricité, etc. Dans le même temps, le gouvernement appelait à une série de concertations devant aboutir à des mesures structurelles contre la vie chère. Les mesures prises par la suite ont concerné la réduction des prix sur trois produits de consommation de première nécessité que sont l’huile, le sucre et le riz brisure 25%, le gouvernement promettant alors d’élargir la liste ultérieurement.
Au bilan rien que trois mois plus tard et de l’aveu même du
Gouvernement, les réductions de prix annoncées n’étaient pas respectées sur le
marché. Ainsi, non seulement les produits concernés étaient en nombre
insuffisant, mais en plus, les décisions prises par le gouvernement n’étaient
nullement appliquées.
Plus tard, à la faveur de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats
2011, le Gouvernement promettait l’élargissement de la liste des produits de
consommation courante dont les prix devraient être revus à la baisse.
Au constat et de
tout cela, rien n’y fit. La
traduction en actes concrets et positifs des multiples promesses
gouvernementales se fait toujours attendre et rien n’augure de bon pour demain. Bien au contraire, les choses vont de mal
en pis.
Aujourd’hui au
Faso, en
rapport avec le bas niveau des salaires et revenus de la majorité des citoyens,
le niveau général des prix des produits de première nécessité (riz, mil, maïs,
lait, pâtes alimentaires, huile alimentaire, savon), plonge de plus en plus de
burkinabè dans la désolation et l’incertitude du lendemain.
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Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la
CCVC ;
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Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
Que
voudrait-on donc que nous consommions et avec quoi, si les produits que l’on
nous propose sont inaccessibles à nos maigres bourses ?
Devrions-nous
nous accommoder du peu d’intérêt du Gouvernement à l’égard du peuple ?
Devrions-nous
continuer de subir les promesses non tenues du Gouvernement de maitriser les
prix et confier notre sort à la fatalité ?
Assurément
NON !
Non, camarades, la vie chère n’est pas une
fatalité. Elle n’a pas que pour causes les effets de la conjoncture
internationale, ainsi qu’on tente de nous le faire croire ! Chez nous, au
Burkina Faso, la vie chère c’est aussi et surtout la conséquence de choix
délibérés et d’une politique de démission du Gouvernement.
Comment comprendre en effet que, pendant que les
populations dans leur large majorité subissent les affres de la vie chère, les
priorités vont à l’achat de véhicules Mercedes à des centaines de millions de
francs CFA, à la création de Sénat, à l’augmentation du nombre de députés à
l’Assemblée Nationale, etc. ?
Comment comprendre que, alors que le renchérissement
du coût de la vie est aujourd’hui particulièrement aggravée en raison de la
famine en cours dans notre pays suite à la mauvaise pluviométrie, le
gouvernement de Monsieur Luc Adolphe TIAO
procède à une augmentation du prix du litre de carburant de 50 FCFA (7%),
conduisant ainsi à l’augmentation des tarifs du transport (15 à 33%) et à des
flambées des prix des produits de première nécessité.
Il s’agit là, assurément, d’une mesure
antidémocratique et antipopulaire, qui annihile par ailleurs, les timides
augmentations et corrections de salaires et sans aucun doute, de la plus grave
attaque contre le pouvoir d’achat depuis un an.
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Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la
CCVC ;
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Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
Notre
forte mobilisation de ce jour est porteuse d’un message clair et fort. Elle est
l’expression de notre volonté et de notre détermination à nous battre pour de
meilleures conditions de vie, dans la justice sociale.
En effet camarades, à l’annonce des
marches-meeting de ce jour 26 mai, le Gouvernement a dépêché des missions dans
les régions du Burkina afin, dit-il, d’échanger avec les forces vives.
Des échos qui nous sont parvenus et
continuent de nous parvenir, il ressort que nombre de ces missions ont bel et
bien constaté et appris que les forces ne sont plus si vives que cela !
Nos populations des villes et campagnes dans leur large majorité, croupissent dans
la misère et ne sont plus prêtes à se laisser endormir par des discours et des
promesses vaines.
De même ces derniers jours, la presse fait
état d’une opération spéciale de contrôle des produits, des biens et des
services dans la ville de Ouagadougou qui concernerait aussi bien le contrôle
métrologique que celui de la qualité. Ainsi donc, on nous sert des opérations
qui devraient être de routine au moins depuis 2008.
En tout état de cause, les populations ne
sont pas dupes : instruites par leur propre expérience et de plus en plus
conscientes, elles perçoivent les supercheries des autorités et relèvent de
plus en plus l’absence de volonté du Gouvernement de Monsieur Luc Adophe TIAO à
œuvrer véritablement à l’amélioration de leurs conditions de vie.
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Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la
CCVC ;
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Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
La mobilisation
exceptionnelle des populations ce jour 26 mai 2012, est la preuve et
l’illustration de ce que notre Plate-forme d’Action (PFA) est juste et
correspond aux préoccupations des différentes composantes sociales de notre
pays. Cette mobilisation est un signal fort en direction du pouvoir de la IV°
République, signal dont la signification profonde est que la PFA de la CCVC ne sera pas classée sans suite.
La Coordination
nationale invite donc les structures, les militantes et militants, à poursuivre
le travail de structuration de la CCVC et de mobilisation. Elle les invite à
rester ainsi mobilisés pour exiger du
pouvoir de la IV° République :
A
la révision de la structure des prix des hydrocarbures
pour une diminution significative de leur coût ;
A
la réduction effective des prix de la dizaine de
produits de grande consommation retenus et communiqués aux syndicats;
A
le respect de la diminution des prix opérée et la
qualité desdits produits.
A Le réexamen approfondi de la plate forme d’action de la
CCVC.
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Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la
CCVC ;
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Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
Faisons de la mobilisation de ce
jour, un tremplin pour d’autres actions citoyennes, en vue d’amener le
gouvernement à s’engager véritablement pour une résolution concrète de la
question de la vie chère au profit des populations !
D’ores et déjà et au sortir de cette
journée nationale de protestation, la CCVC s’adressera au Premier Ministre Luc
Adolphe TIAO pour une audience, en vue de discuter de sa Plate Forme d’Action.
La CCVC espère des réponses positives aux attentes et préoccupations du peuple,
contenues dans cette Plate Forme d’Action.
En tout
état de cause, nous vous invitons à rester mobilisés et à répondre à tout mot
d’ordre que viendrait à lancer la Coordination Nationale.
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Vive les peuples conscients en
lutte !
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Vive la CCVC !
Je vous
remercie.
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