dimanche 2 décembre 2012

Message à l'occasion de la journée du 26 mai


LA COALITION NATIONALE DE  LUTTE  CONTRE  LA VIE CHERE,
LA CORRUPTION, LA FRAUDE, L’IMPUNITE ET POUR LES LIBERTES (CCVC)

(CGT-B – CNTB – CSB – FO/UNSL – ONSL – USTB- SAIB – SATB - SAMAE - SATEB –- SBM - SNEAB – SNESS – SYNATEB – SYNATIC – SYNTAS – SYNTRAPOST – SYNAPAGER – SYNATIPB – SYNATRAD – SYSFMAB – SYNATEL – UGMB / ACAT – BURKINA – AECC – AJB – AS/KEBAYINA /FB – CODDE – LDLP – LIDEJEL – MBDHP – MBEJUS – ODJ – REN-LAC – SOCIAL/ALERT – UGEB)



MESSAGE A L’OCCASION DE LA JOURNEE NATIONALE
DE PROTESTATION DU 26 MAI 2012



·         Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la CCVC ;
·         Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
La Coordination nationale de la CCVC salue votre forte mobilisation de ce jour 26 mai 2012 !
Nous voilà à nouveau debout, toujours déterminés et mobilisés, sur l’ensemble du territoire national, pour dire non aux hausses intempestives et anarchiques des prix et exiger du Gouvernement une prise de mesures urgentes et vigoureuses, afin de réduire significativement le coût de la vie.
·         Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la CCVC ;
·         Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
Quatre années après les émeutes ouvertes de la faim de février 2008, qui ont violemment rappelé au pouvoir de la IV° République la question de la vie chère comme préoccupation cruciale du peuple burkinabè, le bilan des promesses faites et des mesures prises depuis lors, ainsi que la récente décision d’augmentation des prix des hydrocarbures par le Gouvernement TIAO, témoignent à quel point nos gouvernants manquent de volonté pour trouver une solution au renchérissement continu et exponentiel du coût de la vie. 
·         Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la CCVC ;
·         Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !

S’agissant de la situation présente, voilà une année que le gouvernement de Monsieur Luc Adolphe TIAO a pris fonction dans un contexte de crise ouverte de grande ampleur au Burkina Faso. En son temps, d’importantes décisions avaient été prises par le gouvernement, tendant à baisser la tension sociale et créer les conditions d’un dialogue social constructif : annulation de la TDC, liquidation des arriérés d’avancements de 2009 et antérieurs, suspension de la notation contestée des agents de la fonction publique, réduction de l’IUTS, règlement de dossiers sociaux, levée de la police spéciale des universités, suspension des pénalités des factures d’électricité, etc. Dans le même temps, le gouvernement appelait à une série de concertations devant aboutir à des mesures structurelles contre la vie chère. Les mesures prises par la suite ont concerné la réduction des prix sur trois produits de consommation de première nécessité que sont l’huile, le sucre et le riz brisure 25%, le gouvernement promettant alors d’élargir la liste ultérieurement.
Au bilan rien que trois mois plus tard et de l’aveu même du Gouvernement, les réductions de prix annoncées n’étaient pas respectées sur le marché. Ainsi, non seulement les produits concernés étaient en nombre insuffisant, mais en plus, les décisions prises par le gouvernement n’étaient nullement appliquées.
Plus tard, à la faveur de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats 2011, le Gouvernement promettait l’élargissement de la liste des produits de consommation courante dont les prix devraient être revus à la baisse.
Au constat et de tout cela, rien n’y fit. La traduction en actes concrets et positifs des multiples promesses gouvernementales se fait toujours attendre et rien n’augure de bon pour demain. Bien au contraire, les choses vont de mal en pis.
Aujourd’hui au Faso, en rapport avec le bas niveau des salaires et revenus de la majorité des citoyens, le niveau général des prix des produits de première nécessité (riz, mil, maïs, lait, pâtes alimentaires, huile alimentaire, savon), plonge de plus en plus de burkinabè dans la désolation et l’incertitude du lendemain.


·         Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la CCVC ;
·         Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
Que voudrait-on donc que nous consommions et avec quoi, si les produits que l’on nous propose sont inaccessibles à nos maigres bourses ?
Devrions-nous nous accommoder du peu d’intérêt du Gouvernement à l’égard du peuple ?
Devrions-nous continuer de subir les promesses non tenues du Gouvernement de maitriser les prix et confier notre sort à la fatalité ?

Assurément NON ! 
Non, camarades, la vie chère n’est pas une fatalité. Elle n’a pas que pour causes les effets de la conjoncture internationale, ainsi qu’on tente de nous le faire croire ! Chez nous, au Burkina Faso, la vie chère c’est aussi et surtout la conséquence de choix délibérés et d’une politique de démission du Gouvernement.

Comment comprendre en effet que, pendant que les populations dans leur large majorité subissent les affres de la vie chère, les priorités vont à l’achat de véhicules Mercedes à des centaines de millions de francs CFA, à la création de Sénat, à l’augmentation du nombre de députés à l’Assemblée Nationale, etc. ?

Comment comprendre que, alors que le renchérissement du coût de la vie est aujourd’hui particulièrement aggravée en raison de la famine en cours dans notre pays suite à la mauvaise pluviométrie, le gouvernement de Monsieur Luc Adolphe TIAO procède à une augmentation du prix du litre de carburant de 50 FCFA (7%), conduisant ainsi à l’augmentation des tarifs du transport (15 à 33%) et à des flambées des prix des produits de première nécessité.

Il s’agit là, assurément, d’une mesure antidémocratique et antipopulaire, qui annihile par ailleurs, les timides augmentations et corrections de salaires et sans aucun doute, de la plus grave attaque contre le pouvoir d’achat depuis un an.

·         Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la CCVC ;
·         Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso !
Notre forte mobilisation de ce jour est porteuse d’un message clair et fort. Elle est l’expression de notre volonté et de notre détermination à nous battre pour de meilleures conditions de vie, dans la justice sociale.

En effet camarades, à l’annonce des marches-meeting de ce jour 26 mai, le Gouvernement a dépêché des missions dans les régions du Burkina afin, dit-il, d’échanger avec les forces vives.
Des échos qui nous sont parvenus et continuent de nous parvenir, il ressort que nombre de ces missions ont bel et bien constaté et appris que les forces ne sont plus si vives que cela ! Nos populations des villes et campagnes dans leur large majorité, croupissent dans la misère et ne sont plus prêtes à se laisser endormir par des discours et des promesses vaines.
De même ces derniers jours, la presse fait état d’une opération spéciale de contrôle des produits, des biens et des services dans la ville de Ouagadougou qui concernerait aussi bien le contrôle métrologique que celui de la qualité. Ainsi donc, on nous sert des opérations qui devraient être de routine au moins depuis 2008.
En tout état de cause, les populations ne sont pas dupes : instruites par leur propre expérience et de plus en plus conscientes, elles perçoivent les supercheries des autorités et relèvent de plus en plus l’absence de volonté du Gouvernement de Monsieur Luc Adophe TIAO à œuvrer véritablement à l’amélioration de leurs conditions de vie.
·         Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la CCVC ;
·         Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso ! 
La mobilisation exceptionnelle des populations ce jour 26 mai 2012, est la preuve et l’illustration de ce que notre Plate-forme d’Action (PFA) est juste et correspond aux préoccupations des différentes composantes sociales de notre pays. Cette mobilisation est un signal fort en direction du pouvoir de la IV° République, signal dont la signification profonde est que la PFA de la CCVC ne sera pas classée sans suite.
La Coordination nationale invite donc les structures, les militantes et militants, à poursuivre le travail de structuration de la CCVC et de mobilisation. Elle les invite à rester ainsi mobilisés pour exiger du pouvoir de la IV° République :
A  la révision de la structure des prix des hydrocarbures pour une diminution significative de leur coût ;
A  la réduction effective des prix de la dizaine de produits de grande consommation retenus et communiqués aux syndicats;
A  le respect de la diminution des prix opérée et la qualité desdits produits.
A  Le réexamen approfondi de la plate forme d’action de la CCVC.

·         Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de la CCVC ;
·         Populations des villes et des campagnes du Burkina Faso ! 

Faisons de la mobilisation de ce jour, un tremplin pour d’autres actions citoyennes, en vue d’amener le gouvernement à s’engager véritablement pour une résolution concrète de la question de la vie chère au profit des populations !

D’ores et déjà et au sortir de cette journée nationale de protestation, la CCVC s’adressera au Premier Ministre Luc Adolphe TIAO pour une audience, en vue de discuter de sa Plate Forme d’Action. La CCVC espère des réponses positives aux attentes et préoccupations du peuple, contenues dans cette Plate Forme d’Action.

En tout état de cause, nous vous invitons à rester mobilisés et à répondre à tout mot d’ordre que viendrait à lancer la Coordination Nationale.

·     Vive les peuples conscients en lutte !
·     Vive la CCVC !

Je vous remercie.

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